23 sept. 2012

La sublime du Leum Samsung Museum


Vue de l'intérieur de l'aile dessinée par Mario Botta

Promenade dans le jardin du Leum Samsung Museum
Samedi arrivé, je profite pour partir à la découverte de Seoul. Je décline poliment l'invitation de l'université à
une journée au vert (la ferme et les patates douces ont un pouvoir de séduction limité sur moi) et je file vers le Leum Samsung Museum. Ledit édifice culturel se situe dans le quartier d'Itaewon, meeting point international de la capitale. La base militaire américaine n'étant pas loin, les citoyens du pays de l'oncle Gosling (Sam est has been) ont fait d'Itaewon leur quartier de référence. Les ambassades sont nombreuses et automatiquement, un grand nombre d'occidentaux (=non coréens) ont afflué au cours des années. Résultat, un melting pot surprenant au beau milieu de Seoul, des steak houses, des kebabs et des restos de tapas se succèdent sur l'artère principale dominée par l'hôtel Hamilton (un classique, semblerait-il). Je ne peux empêcher un commentaire personnel de s'étaler sur l'écran: tout le monde le sait bien, qui dit classique, dit vieillot, avec risque de cadavre sous le matelas. 
Enfin, Le nappage touristique omniprésent n'améliore rien à l'ambiance peu authentique de l'endroit.

Le café du musée, si mignon!

Le Leum Samsung Museum, un peu à l'écart, sauve magistralement l'ensemble.  Le ticket d'entrée vaut son pesant d'or: ce n'est qu'après une petite ascension que se présente le musée situé sur une colline résidentielle. Le principe du musée est curieux: trois architectes de renom ont dessiné chacun une aile de l'édifice. Ainsi, la collection d'art traditionnel coréen se trouve dans la bâtisse dessinée par Mario Botta, les collections d'art contemporain sont exposées dans l'aile de Jean Nouvel et les expositions temporaires sont montées dans la partie créee par Rem Koolhaas. L'ensemble fait preuve d'une cohérence merveilleuse, les formes rondes de Botta se marient parfaitement aux lignes droites de Nouvel et Koolhaas. Les oeuvres exposées sont sublimées par les jeux de lumière dans chacun des bâtiments. Je suis restée baba de tant d'harmonie.


Pourtant, je ne suis pas bon public dans les musées, surtout pas lorsqu'il s'agit d'art contemporain. Les suspensions de vêtements qui s'animent toutes les 30 secondes, les tas de papier carton, les téléviseurs fous, les cabanes en sac à ordures, tous censés représenter la décadence de notre époque... très peu pour moi, j'ai tendance à beaucoup rire et les amateurs d'art n'apprécient pas tant.

L'édifice de Botta, vu de l'extérieur
Et le musée ne joue pas la carte de la prétention, loin de là. Non non, le visiteur est prévenu à chaque étage que seul un échantillon de la période artistique en question est présenté. Le but est d'introduire à l'art et non de donner un cours complet sur la période contemporaine de la région de Gyeonggi-do en Corée du Sud. Vous voyez certainement ce que je veux dire...
Edifice de Jean Nouvel


Je me réjouis d'avance d'y retourner, le 25 octobre débute l'expo temporaire sur Anish Kapoor, le génie qui a crée le bean de Chicago!

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